autour du "PSY"
La psychologie
C’est la science de la psyché de l'individu, en tant qu'unité distincte, et de ses interactions avec les nombreuses fonctions innées, sensitives, affectives ou intellectuelles et l'étude du comportement humain en général. Divisée en de nombreuses branches d’étude, ses disciplines abordent le domaine aussi bien au plan théorique que pratique, avec des applications thérapeutiques, sociales, et parfois politiques ou théologiques. La psychologie a pour objectif l'investigation du psychisme comme fondement d'une structure subjective et d'un fonctionnement spécifique (processus et mécanisme) articulé à la perception et représentation du monde extérieur.
La Psychanalyse
C’est un parcours d'exploration du psychisme à travers ses productions conscientes et inconscientes.
La psychanalyse est une discipline fondée par Sigmund Freud qui propose un modèle théorique du psychisme impliquant l'inconscient, ainsi qu'une méthode d'investigation de ce dernier. La psychanalyse est aussi considérée comme une pratique clinique spécifique.
La psychanalyse regroupe trois axes de réflexions et d'études :
- un corpus de théories issues de l'expérience analytique, participant à la conceptualisation de l'appareil psychique ; ensemble constituant la métapsychologie (dont les trois principes organisent le fonctionnement psychique : la perspective topique, dynamique, économique).
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- une méthode d'investigation des processus psychiques dans leur ensemble et des significations inconscientes de la parole, du comportement ou des productions de l'imagination (voir plus bas).
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- la cure psychanalytique par la méthode de la libre association. Cette expérience, qui naît souvent d'une demande de guérison, s'éloigne au fur et à mesure de l'expérience de l'opposition malade/sain, pour interroger le désir inconscient à l'œuvre dans la condition humaine.
C'est pourquoi Freud précise que si la psychanalyse est "une méthode de traitement des désordres névrotiques", son but ultime n'est pas de guérir en abrasant le symptôme, mais d'aboutir à «la récupération de ses facultés d'agir et de jouir de l'existence».
Dès lors, il n'est pas possible de comparer la psychanalyse à une psychothérapie, ni le psychanalysant à un malade, même si l'expérience d'une psychanalyse produit des effets qui pourraient être considérés, du point de vue social, comme thérapeutiques. Cela dit, la psychothérapie d'inspiration psychanalytique (PIP) existe bel et bien et propose un soin véritable et une pratique clinique moins "classique".
Psychothérapie cognitivo-comportementale
Les psychothérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont l'application de la psychologie scientifique à la psychothérapie. Selon cette approche, la thérapeutique doit s'appuyer sur une méthodologie expérimentale afin de comprendre et de traiter les troubles psychologiques (phobies, addictions, psychoses, dépressions, troubles anxieux...)
Ces thérapies ont pour point fort de s'attaquer au(x) problème(s) du patient par des exercices pratiques (au contraire de la psychanalyse et des psychothérapies psychanalytiques qui se centrent sur ce qui constitue la cause des troubles).
TCC et psychanalyse
Les thérapies cognitivo-comportementales et psychanalytiques sont fondamentalement différentes.
A l'inverse de la psychanalyse, et la psychopathologie analytique où le symptôme de la souffrance psychique résulte de l'interaction de forces psychiques inconscientes au sein du sujet malade, les tenants du courant comportementaliste s'appuient plutôt sur les lois de l'apprentissage et des différentes formes du conditionnement pour expliquer la formation des symptômes. Chaque thérapie commence par une analyse comportementale détaillée dans le but d'aboutir à une hypothèse scientifique sur la manière dont le symptôme s'est constitué et sur les conséquences qui en découlent. La thérapie proprement dite utilisera des techniques scientifiquement validées et reproductibles d'un patient à l'autre. Tout au long de la thérapie, le patient sera évalué à chaque étape et l'hypothèse initiale rediscutée. La réussite de la thérapie consiste idéalement en la disparition du symptôme et de ses conséquences sur la vie du patient.
Ces points n'empêchèrent pas certains psychanalystes de s'intéresser aux TCC, dont Dollard, Miller ou le plus consensuel Beck ; ni certains comportementalistes d'orienter certains patients vers le divan. Une triple prise en charge ("tri-focale"), alliant TCC, analyse prescriptions psychiatriques, est pratique courante face au Trouble obsessionnel compulsif.